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DIFFERENT N°13

Le ministre de la fonction publique annoncera sans doute le 18 février une augmentation symbolique du point d’indice (quelques jours avant les élections municipales), ça ne rattrapera bien évidemment pas les pertes de salaires. Cette revalorisation sera peut-être répercutée, et de toute façon avec retard, dans le secteur privé.
L’objectif avoué pour l’avenir, est bien de supprimer les grilles de salaires, les avancements à l’ancienneté, les augmentations générales de salaire et d’instaurer les augmentations individualisées au mérite, c’est à dire à la ” tête du client “! Certaines conventions collectives de notre secteur ont déjà mis en place de tels dispositifs dont on voit bien toute la malignité.

Pour beaucoup de salariés, sans verser dans le misérabilisme, parler de pouvoir d’achat devient aujourd’hui indécent. Il s’agit plutôt de pouvoir vivre décemment, c’est-à-dire se nourrir (même en ne mangeant pas cinq fruits et légumes par jour, un luxe), se loger (en économisant bien sûr l’énergie), se déplacer (ce n’est pas toujours possible en Vélibâ?¦), se soigner (avec les franchises et dépassements d’honoraires).
Toutes dépenses essentielles qui dépassent très allégrement 1,6% à 2 % d’inflation officielle pour l’année 2007.

Après la journée de grève de la fonction publique du 24 janvier, la semaine d’actions interprofessionnelles décidée en catimini par la CGT et la CFDT pour début février sans grande envergure, il va bien falloir s’atteler à construire une véritable action unitaire, déterminée et efficace pour la revalorisation de tous les salaires, pensions et retraites.

Une grande banque peut perdre en quelques jours cinq milliards d’euros et annoncer qu’elle fera malgré tout des bénéfices. Au même moment où nos dirigeants déclarent que les caisses sont vides, il est plus que temps de se poser la question d’une autre répartition des richesses, de remettre au centre de l’économie les salariés et la rémunération du travail et non plus les actionnaires et l’explosion des profits.