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DIFFERENT N°16

A l’heure où toutes les places boursières sont secouées par la crise des
subprimes, notre gouvernement se prépare à passer deux projets de loi mettant
notre système de santé sous la coupe des capitaux privés et des fonds de pensions.
D’une part avec la loi Hôpital Santé Patient et Territoire il s’agit de mettre en place les outils
finalisant la privatisation de tout ce qui est encore rentable et d’appliquer ultra autoritairement
le code du commerce et de l’industrie à la gestion des hôpitaux. Complétée par la loi de financement
de la sécurité sociale c’est la privatisation des profits et la socialisation des pertes
qui est l’objectif de nos gouvernants.
Pourtant, l’organisation mondiale de la santé en son rapport d’Aout 2008 préconise la mise en
place à l’échelle de la planète d’une “sécurité sociale solidaire généreuse “, incite à la création
de ” services publics forts ” en matière de santé, éducation, transportsâ?¦, indépendants
et suffisamment financés.
Il faut en finir avec les politiques libérales qui détruisent tout ce que notre pays avait construit
de solidaire et d’efficace en matière de services publics au sortir de la deuxième guerre
mondiale.
Il nous faut impulser le débat dans la population et faire en sorte que les citoyens se réapproprient
le contrôle des solidarités.
Sud Santé Sociaux s’y emploiera dans les semaines et les mois à venir par la grève sur les
salaires, la défense des conventions collectives dans le secteur privé et contre l’exploitation des
personnels dans les hôpitaux. Plus largement par la mise en route d’un mouvement à travers
les collectifs citoyens contre la privatisation de la protection sociale et le démantèlement du
tissu hospitalier.
Des échéances électorales concernant la quasi-totalité du salariat se profilent pour la fin de
l’année. Gageons que c’est par notre capacité à mobiliser dans la rue que nous les gagnerons
en confortant notre vocation de syndicat de lutte et de transformation sociale.
La “crise” du capitalisme financier n’est qu’un prétexte utilisé pour appliquer toujours plus
de restrictions dans le domaine des solidarités à l’exception des banques pour lesquelles
chaque citoyen devra mettre la main à la poche pour contribuer au renflouement. C’est une
politique de classe au profit de la clientèle de la droite, MEDEF et autres groupes financiers
pour toujours plus de profits. Syndicats et citoyens doivent remettre les politiques publiques
au centre du débat et imposer aux gouvernants une politique de construction sociale basée
sur les solidarités et la répartition des richesses. Ces richesses existent, elles n’ont jamais été
aussi importantes, elles sont le fruit du travail des salariés, il est temps d’en imposer une autre
répartition, c’est une question de justice sociale.