Différent N°52
La proclamation de l’état d’urgence qui a suivi les attentats du 13 novembre dernier, sous couvert de protéger la population des attaques terroristes, lui impose le silence et l’invisibilité.
La proclamation de l’état d’urgence qui a suivi les attentats du 13 novembre dernier, sous couvert de protéger la population des attaques terroristes, lui impose le silence et l’invisibilité.
Que penser de l’interdiction de manifester alors que les centres commerciaux, les marchés de Noël, les évènements sportifs continuent de concentrer des milliers de personnes en un même lieu ?
Comment ne pas y voir la volonté du gouvernement de faire taire la rue, de faire taire les salarié-es, les chômeur-euses, les lycéen-nes et étudiant-es, les retraité-es, les militant-es écolo (â?¦), de rendre inaudibles toutes les expressions de lutte contre ce qui exploite, opprime, asphyxie ?
Quoi de mieux que la peur pour réduire le peuple au silence ? Gouvernement et patronat instrumentalisent cette peur, ces peurs, pour servir leurs propres intérêts. Peur de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment bien sûr, mais aussi peur du chômage, de la précarité, peur de la jeunesse, peur de se retrouver à la rueâ?¦ Et pendant que la France a peur, tous les coups sont permisâ?¦
Une violence, plus insidieuse, sévit dans le monde du travail : remises en cause successives du code du travail, déconstruction des métiers, atteintes au droit syndical et à la liberté d’expression, limitation des droits sociaux et à la santé, gel des salaires, précarisation des emplois, remise en cause des 35 Hâ?¦
La crise est prétexte à toutes les mesures ” d’austérité ” que patronat et actionnaires, avec la complicité du gouvernement, imposent au salariat, tout en préservant et amplifiant l’enrichissement des plus fortuné-es.
L’heure est à battre le pavé, à faire valoir qu’un autre monde est possible. Les gouvernements, en se pliant aux ordres du patronat et de la seule économie de marché, en renonçant à la construction sociale impulsée à la Libération, portent la responsabilité du retour en force de l’idéologie véhiculée par le Front National.
Nous devons nous battre avec acharnement pour en finir avec ce modèle capitaliste qui ne génère qu’inégalités, injustices et nourrit les fanatismes de tous poils.
Nous devons lutter contre toutes les formes d’extrémisme, qui véhiculent la haine, la peur de l’autre, de l’étranger. ” Aux armes citoyen-nes “, oui, mais avec nos armes : l’action collective, l’unité, la convergence pour la solidarité et des droits sociaux universels.
- Sommaire:
santé et social- page 4, 5
EGATS Etats Généraux du Travail social
Dire non au Contrat Volontariat, l’Animation est un vrai métier
société - pages 6, 7
Mayotte, dernier né des départements français
SUD Santé Sociaux à Mayotte et à la Réunion
dossier - pages 8, 9, 10, 11,
Violences patronales
juridique - page 12, 13
Pour un oui, pour un non, le référendum du personnel
femmes - page 14, 15
Pour un constat sans tabou
culture & plaisir - page 16
La culture à pas de géants