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DIFFERENT N°6

L’automne est déjà largement entamé. Une saison qui passe mais des intentions
gouvernementales identiques. Nous sommes toujours face à d’impossibles contre réformes.
Impossibles à accepter et impossibles à supporter.
Le monde marcherait-il sur la tête ? Nous avons un des meilleurs systèmes de santé du monde,
l’Oorganisation Mondiale de la Santéle confirme. Et voici un gouvernement qui cherche avec énergie
à le dépecer. Le libéralisme, sûr de lui, tente de capter un budget largement supérieur à celui de
l’Etat.
Les recettes utilisées viennent d’outre atlantique. Le système de santé américain, avec un service
public atone et impuissant, participe à la dégradation de l’état sanitaire de la population vivant aux
Etats-Unis. Ce pays a réussi l’exploit d’avoir un taux de mortalité infantile du niveau des pays du tiers
monde. Dans le même temps, les actionnaires des compagnies d’assurance se partagent des profits
colossaux. Nos libéraux zélés en rêvent. Tony Blair, plus près de nous, n’a-t-il pas concédé un
contrat de logistique au groupe allemand DHL, poursuivant la privatisation larvée du système de
santé publique britannique, le NHS.
Le libéralisme a cassé tous les services publics auxquels il s’est attaqué : l’intérêt commun a toujours
été perdant. Prenons l’autre débat de la rentrée : la privatisation de l’énergie en est encore un exemple
éclairant, si on peut dire. La panne de courant majeure du réseau électrique privé californien n’a pas
servi de leçon.
Le gouvernement et le patronat se rendent compte que nos capacités de résistance sont toujours
fortes : la victoire contre le CPE reste un souvenir douloureux pour eux. Alors, ils veulent faire passer
leurs contre réformes par la contrainte et par l’intimidation.
On reparle de la loi anti-casseur qui, en son temps, rendait responsables collectivement tous les
participants à une manifestation. La loi Sarkozy sur la délinquance procède de la même logique :
réduire les droits sociaux, le droit au logement, à la santé, à l’éducation, au travail et criminaliser ceux
qui ne supportent plus une telle situation. La prévention est remplacée par la répression. La combativité
sociale devient trouble psychiatrique. Face au calendrier qui s’accélère (car le gouvernement a peur
de perdre le pouvoir alors il fait le forcing pour passer ses projets), il faut résister. Résistance : mot clé
de cette rentrée qui doit guider nos actes de syndicalistes, de salariés soucieux de l’intérêt général.
Résister, c’est refuser ces budgets hospitaliers avec des fermetures de lits, des soins inaccessibles aux
moins favorisés. Résister, c’est ne pas accepter les dictats de la loi sarko et refuser cette logique de
régression sociale. Résister, c’est refuser de cotiser aux ordres professionnels. Des actions collectives
à tous les niveaux qui enrayent cette machine inhumaine. Résister, c’est commencer à gagner.