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DIFFERENT N°9

Ni dieu, ni césar, ni tribunâ?¦
Nous sommes à quelques jours de l’élection d’un chef d’Etat et
d’une chambre des députés à qui nous devrions donner nos
suffrages, d’un(e) président(e) de tous les français, paraît-il.
Et pourtant, qu’y a-t-il de commun entre les millions de smicards et un
PDG qui gagne chaque minute des centaines d’euro ?
Au-delà de ces rendez-vous, et à travers eux, c’est l’état de notre société
qui se révèle.
Plus de précarité et de souffrance au travail, de flexibilité et d’injustices,
un chômage qui gangrène la société. Et pour quelques uns, toujours plus
de profits (100 milliards pour les actionnaires du CAC 40 en 2006) et des
zéros quelque chose d’augmentation pour les salariés.
Pour nos secteurs, ce sont des conditions de travail et de soins dégradées,
des salaires à la traîne, une privatisation rampante en étranglant les
budgets, un secteur social sécurisé où il ne s’agit plus que de surveiller et
punir, d’enfermer,â?¦
La très grande majorité d’entre nous votera pour la gauche. Les gauches,
dirai-je. Ou ne votera pas.
Dans tous les cas, et quelle que soit l’issue de tous ces scrutins, c’est par
nos luttes et leurs succès nécessaires que nous pourrons redonner
confiance au salariat, que nous pourrons inverser la répartition des
richesses.
Que nous pourrons avancer vers un projet de transformation sociale.
Lutter, se rassembler pour gagner, la solidarité pour ne plus être solitaire,
ce sont des voies qui peuvent arrêter ce prédateur mondial du tous contre
tous, du chacun pour soi : le libéralisme, version moderne du capitalisme.